Comment j’ai obtenu mon visa travail au Japon

Bonjour à tous !

Puisque c’est sur ce blog que j’ai commencé à raconter mes aventures au Japon depuis 2012, j’aimerais partager ici mon expérience récente, puisqu’après une année en visa woking-holiday (ou PVT, vacances-travail), j’ai obtenu il y a quelques mois un visa travail pour pouvoir poursuivre mon rêve nippon.

Il ne s’agit pas d’un « voici comment faire pour passer d’un visa working-holiday à un visa travail », mais plutôt de vous parler de mon parcours personnel, un peu comme un bilan de 2017 puisque c’est certainement l’événement le plus important de mon année. Vous trouverez sur le net beaucoup d’autres témoignages, beaucoup de bêtises aussi, mais il faut garder en tête que chacun a un parcours différent.

Je suis donc arrivé début juillet 2016 pour mon 7ème séjour au Japon (si je ne dis pas de bêtises) avec un visa working-holiday. J’avais choisi Osaka, ville où j’avais déjà passé de longs moments, où j’avais le plus d’attaches. J’aurais aimé trouver un travail sérieux rapidement, en lien avec mes études, mais ça ne s’est pas passé si facilement…

J’ai en effet cherché, cherché, cherché, mais je n’ai rien trouvé de très concluant. Je me suis donc contenté de petits boulots, que ce soit chez moi en freelance (j’ai effectué plusieurs traductions de romans qui me permettaient à la fois de gagner un peu d’argent et d’avoir un peu de temps pour chercher à côté) ou à Osaka et Kobe. Le problème majeur, c’était mon niveau de japonais qui ne me permettait pas de passer l’étape des entretiens (quand ceux-ci étaient en japonais, j’en ai aussi experimenté en anglais pour des boîtes de consulting, mais ce n’était décidément pas fait pour moi). Chaque semaine, je prenais des cours avec une amie, mais j’avais l’impression d’évoluer bien trop lentement – et bien entendu, je n’ai pas trouvé le temps (ou la motivation, pour être honnête) d’approfondir mes connaissances par moi-même. Je profitais tout de même du Japon, du Kansai et des alentours, en bref, la partie « holiday » de mon visa n’était pas laissée de côté.

Et puis, j’ai déménagé à Tokyo. Très content de retrouver cette ville, je me suis dit que j’allais en profiter, puisque de toute façon il ne me restait plus que trois mois sur mon visa, et que les chances de trouver un travail qui déboucherait sur un visa étaient tout de même faibles. Mais finalement, je n’en ai pas vraiment profité, puisque quelques jours après avoir repris mes recherches, j’ai décroché un entretien qui s’est bien passé et j’ai rapidement commencé à travailler pour l’entreprise dans laquelle je travaille encore aujourd’hui. Lors de l’entretien, j’ai eu la chance de tomber sur deux interlocuteurs, dont l’un qui parlait anglais. Ouf, j’étais sauvé. J’ai tout de même dû faire la moitié en japonais, mais je ne me suis pas trop mal débrouillé. On m’a précisé que je ferai 50% de mon boulot en anglais (bon, c’était des foutaises, je fais environ 1% en anglais aujourd’hui, mais ça m’a permis de mettre un pied dans la boîte), et le domaine de la boite correspond totalement à ce que je voulais faire et concerne mes passions, à savoir le marketing digital et les réseaux sociaux.

Le souci, c’est qu’on était déjà fin avril lorsque j’ai commencé et qu’il ne me restait qu’un peu plus de deux mois sur mon visa. Et que j’avais une période d’essai de trois mois. De ce que j’avais lu en ligne ou entendu de la part de plusieurs amis ou anciens collègues, se faire sponsoriser n’est pas chose simple, et pour que l’entreprise mise sur toi au bout de deux mois, c’est compliqué. Au début, c’était vraiment difficile pour moi, puisque je n’avais pas le niveau de japonais pour travailler dans une boite japonaise, et j’ai vite compris que mes autres collègues ne parlaient pas anglais et que la communication se ferait à 99% en japonais. Alors certes, aujourd’hui je vois ça comme une réelle chance, mais à l’époque, c’était vraiment compliqué et je ne pensais pas faire long feu dans la boîte.

Mais j’ai fait de mon mieux, le boulot m’intéressait beaucoup et j’arrivais globalement à faire ce qu’on me demandait. Et surtout, mon niveau de japonais a évolué très rapidement, et ça c’est génial. Je ne considère toujours pas avoir un niveau professionnel aujourd’hui, mais disons que j’arrive à me faire comprendre, et à comprendre ce qu’on me demande sans trop de souci. Moi qui pensais faire des boulettes à la Stupeur et Tremblements, j’ai finalement réussi à ne pas faire trop de bêtises (même si une scène aurait très bien pu faire partie de Stupeur et Tremblements, lorsque j’ai dû apporter du thé servi dans des verres à des clients potentiels très importants, et que bien entendu, j’ai renversé un verre – sur moi, ouf).

Et puis le mois de juin arrive. Ma collègue embauchée le même jour que moi ne passera pas la période d’essai. Et je commence à parler discrètement de la fin de mon visa, jusqu’à avoir des réunions avec un supérieur pour savoir ce qu’il en est. Il se trouve qu’ils étaient très contents de mon travail et qu’ils voulaient que je continue à travailler pour eux, et que donc il n’y avait aucun souci, qu’ils allaient « sponsoriser » mon visa de travail.

Sauf que voilà, ils n’avaient fait ça qu’une fois auparavant, et les conditions réunies étaient différentes. C’était donc à moi de savoir comment faire, et je commençais vraiment de zéro. Fallait-il que je fasse une demande d’application pour un visa de travail ? Ou fallait-il que je fasse une demande de changement de statut de résidence ? J’ai vite compris que la première solution était impossible pour moi : afin de postuler pour un visa travail, il faut auparavant obtenir un Certificate of Eligibility qui prend entre un et trois mois pour être délivré. A ce moment-là, il ne me reste que deux semaines sur mon visa, et je commence à paniquer. En cherchant des informations, je comprends aussi qu’il est difficile, voire en théorie impossible de changer de statut de résidence pour pouvoir rester au Japon lorsqu’on a un visa working-holiday. C’est d’ailleurs ce à quoi on s’engage au moment de faire la demande (on s’engage clairement à rentrer en France une fois l’année passée), et c’est bien inscrit sur le site de l’Ambassade du Japon en France sur cette page (« Les ressortissants français bénéficiaires du programme ne peuvent ni prolonger leur séjour au Japon au-delà d’un an, ni changer de statut durant ce séjour. », en gras et tout).

Mais voilà, comme on peut le voir sur Internet, c’est le « en théorie » qui est important dans mon paragraphe précédent, puisqu’en pratique, et bien, l’immigration au Japon, elle s’en fout un peu du visa que tu as. J’ai donc préparé mon dossier de demande de changement de statut de résidence, en priant pour que les forums de discussion et autres gaijin disent vrai. C’était de toute façon ma seule option.A partir de là, et après avoir contacté l’Immigration Bureau of Japan, j’ai commencé à réunir les papiers nécessaires (plus ou moins mentionnés ici), à savoir la feuille de demande de changement de statut remplie avec une partie remplie par moi et l’autre par mon entreprise, une photo, mais aussi des documents plus précis de la part de mon entreprise (qui eux sont mentionnés sur une autre page, celle-ci), à savoir des papiers financiers de l’entreprise (dont j’ai dû chercher les noms précis en japonais pour que mon entreprise puisse me les fournir), des documents sur l’activité de mon entreprise, mon rôle, mais aussi une lettre du grand patron qui explique pourquoi il m’a embauché (ce n’est pas demandé, mais apparemment, plus on met de papiers qui tiennent la route, plus on a de chance de voir notre demande acceptée), et aussi une copie du diplôme de l’université japonaise que j’ai fréquentée.

Je réussis à tout réunir et me rends donc à l’Immigration Bureau of Japan, neuf jours avant la fin de mon visa. J’y suis allé avant l’ouverture, mais c’était déjà bondé (évitez les lundis et les vendredis, qu’ils disent), et c’est long, et y a des bébés qui pleurent un peu partout, bref, c’est pas un endroit très agréable. Je me rends au premier guichet pour prendre un ticket pour pouvoir déposer mon dossier à un autre guichet, j’attends 15mn, on vérifie rapidement mon dossier, et on me demande bien si c’est un visa working-holiday que j’ai. J’acquiesce en appréhendant un peu, mais c’est finalement la seule fois où on me posera la question, et ça ne semble pas poser de problème. On me dit aussi qu’il manque un document de la part de mon entreprise (« Mais ça arrive tout le temps, donc vous pouvez l’envoyer dans la semaine », tu m’étonnes puisqu’il était inscrit nulle part), mais je peux prendre mon ticket et attendre devant les autres guichets pour déposer mon dossier. Environ deux heures d’attente, ce qui n’est pas  beaucoup puisque je suis quand même arrivé avant l’ouverture. Je donne mon dossier, pas de réel problème hormis ce document manquant, et on me tamponne ma carte de résident, pour signaler que je peux rester au Japon au-delà de la date d’expiration de celle-ci, jusqu’à ce que j’aie une réponse de la part de l’Immigration Bureau of Japan.

Les dés sont jetés, je n’ai plus qu’à attendre. Ce qui devait prendre entre un et trois mois ne prendra au final que 26 jours. Je reçois la petite carte dans ma boîte aux lettres, qui me dit de venir à l’Immigration Bureau of Japan avec 4000 yens en timbres fiscaux, c’est-à-dire les frais pour faire une nouvelle carte de résident. J’ai du mal à y croire. J’y vais dès le lendemain, et oui, ma carte de résident m’attend – je peux rester un an de plus au Japon. Un an, certes, c’est peu, mais pour une première fois et pour un Européen, et bien, ça a l’air d’être la norme.

J’ai essayé d’être le plus précis dans mon récit, ce sont des démarches assez stressantes, mais si vous pouvez vous y prendre en avance, faites-le, et ce ne devrait pas être compliqué. J’ai eu de la chance d’avoir un collègue qui m’a beaucoup aidé pour toutes ces démarches, et qui m’a conforté dans mon idée que j’avais quand même trouvé une boîte sympa et que j’y resterais avec plaisir. Si vous avez des questions, des remarques ou des ajouts à faire, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire !

 

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Illuminations d’automne au Rikugi-en

L’automne est vraiment une saison que j’apprécie beaucoup au Japon ! J’ai eu la chance de passer l’automne à Tokyo en 2013, Kyoto en 2014 (une ville parfaite pour la saison des momiji) et Osaka en 2016, et cette année, c’est encore une fois à Tokyo que je l’ai passé.

Et un endroit m’a beaucoup plu : le parc Rikugi-en. Du 18 novembre au 6 décembre, dès la nuit tombée, des illuminations sublimaient les arbres de ce parc. J’avais prévu d’y aller dès le début de l’événement, mais en regardant au jour le jour les photos sur Instagram avec le hashtag #六義園 (Rikugien), je voyais bien que, même si les illuminations étaient jolies, les arbres étaient encore bien verts.

J’ai donc attendu le dernier week-end pour y aller, et je n’ai pas été déçu ! Des couleurs magnifiques, rouges, oranges, jaunes, vertes, pour une ambiance vraiment automnale et romantique. Il y avait même des stands de nourriture, pour grignoter (des dango, boulettes de pâte de riz), prendre un thé vert ou même un repas. J’ai donc dîné là-bas, des délicieux udon, ces pâtes épaisses, aux légumes du coin.

Voici quelques photos de cet excellent moment au cœur de Tokyo (bien qu’on a tendance à l’oublier) :

Ce ne sont que des photos, qui plus est de nuit, prises avec mon téléphone, vous  vous doutez donc bien que la réalité était encore plus merveilleuse. N’hésitez pas à aller dans ce parc à cette période si vous en avez l’occasion !

 

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French Sparkling : le nouvel Orangina made in Japan !

Bonjour à tous !

L’été est là, il faut donc se rafraîchir régulièrement… et Orangina Japan a pensé à nous !

Orangina, une marque très visible au Japon qui joue beaucoup sur le côté français (« Born in France, Bottled in Japan » peut-on lire sur les bouteilles) a sorti sa nouvelle saveur !

Après le Lemongina (un Orangina au citron, délicieux), après l’Honey Lemongina (qui a malheureusement remplacé le Lemongina normal), après l’Orangina Premier Rouge (qui s’appelait Blood Orangina, à l’orange sanguine, que l’on connaît en France), voici… Orangina French Sparkling !

Il est donc sorti le 20 juin au Japon, et, adorant Orangina (et feu Lemongina), j’étais obligé de l’acheter et d’y goûter ! Et cette fois, ils ont joué sur une image un peu chic, et la boisson est transparente, une première pour Orangina. Et niveau goût ? Et bien, la première gorgée est plutôt agréable. De l’eau pétillante avec une saveur Orangina, pourquoi pas. Mais c’est bien trop pétillant (tout comme l’Orangina, mais ça me dérange moins) et dès la deuxième gorgée… ça en devient un peu écoeurant. C’est comme s’ils avaient mis un fond d’Orangina et qu’ils avaient ajouté de l’eau pétillante par-dessus. C’est simplement pas bon, et ma déception est immense.

Vivement le prochain Orangina, en espérant qu’ils se rattrapent !

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